Chaque jour, des femmes mettent leur vie en péril faute d’informations fiables sur la santé reproductive. Le témoignage du Dr Rose Stéphanie Mbongue, Médecin-Gynécologue – Obstétricienne, est un électrochoc.
Il raconte l’histoire d’une femme qui a frôlé la mort après un avortement clandestin, révélant une grossesse extra-utérine passée inaperçue.
Ce récit, à la fois poignant et instructif, nous rappelle une vérité essentielle :
Face aux premiers signes de grossesse, la consultation médicale et l’échographie précoce sont des gestes qui sauvent des vies.
Le récit du Dr Mbongue : Une urgence vitale
- Une intervention salvatrice : Une jeune femme consulte pour des douleurs intenses après une tentative d’avortement médicamenteux solitaire, sans échographie préalable.
- Le diagnostic fatal : Elle ignorait porter une grossesse extra-utérine (GEU). À son arrivée, la situation était critique : la grossesse s’était rompue.
- L’acte chirurgical : Une opération en extrême urgence a été nécessaire pour lui sauver la vie.
La grossesse extra-utérine (GEU) : Ce qu’il faut savoir
Une grossesse extra-utérine, c’est une grossesse qui s’implante en dehors de l’utérus le plus souvent dans les trompes.
❌ Elle ne peut pas évoluer normalement.
❌ Elle peut se compliquer et mettre la vie de la femme en danger si elle n’est pas détectée à temps.
« Dans ma pratique, je remarque encore trop souvent que beaucoup de femmes attendent la fin du premier trimestre avant de faire leur première échographie obstétricale.
C’est une erreur qui peut coûter très cher. » Dr Rose Stéphanie Mbongue
Consulter tôt, un réflexe vital
Face à ce constat, le Dr Mbongue lance un appel clair :
1️⃣ Prendre rendez-vous dès les premiers signes d’une grossesse,
2️⃣ Faire une échographie précoce.
« De grâce, dès que vous avez / voyez / ressentez les premiers signes d’une grossesse, prenez rendez-vous en consultation, ensuite faites une échographie. C’est un geste simple, rapide, mais qui peut littéralement sauver des vies. » Dr Rose Stéphanie Mbongue
Au-delà du médical : un enjeu de société
Ce récit révèle une réalité douloureuse : celle de l’avortement clandestin.
Trop de femmes, souvent par manque d’information, de moyens ou de soutien, prennent seules des décisions qui mettent leur vie en danger.
En Côte d’Ivoire, l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est encadrée par la loi, notamment par l’article 427 Nouveau du Code pénal, sous certaines conditions. Mais encore trop peu de femmes connaissent ces dispositions. J’y reviendrai plus en détail dans un prochain article.
Car aucune femme ne devrait risquer sa vie faute d’accès à l’information ou à des soins sécurisés.
Parler tôt, c’est se protéger
Il est urgent de :
- Renforcer la sensibilisation,
- Encourager le dialogue sans tabou ni jugement entre les femmes et les professionnels de santé.
- Créer un environnement de confiance où toute femme peut chercher de l’aide sans crainte.
L’histoire partagée par le Dr Mbongue doit servir de déclic. Aujourd’hui plus que jamais, brisons le silence qui entoure la santé reproductive des femmes. Partageons massivement ce message autour de nous – à nos sœurs, nos amies, nos filles. Sensibilisons nos communautés sur l’importance cruciale du suivi médical précoce.
Chacune de nos voix compte pour faire reculer les drames évitables. Agissons maintenant pour que plus aucune femme ne risque sa vie par méconnaissance ou par manque d’accompagnement.
Parler tôt à un médecin, faire une échographie dès le début, ce n’est pas un signe de faiblesse. C’est un acte de prévention, de responsabilité et d’amour envers soi-même.
Merci pour cet bel article de sensibilisation . Il est grand temps de sensibiliser nos mamans et nos sœurs sur le fait d’aller à l’hôpital des les premiers signes de grossesses .Merci AHOU !