Dr Lavodrama Maryse : Je me suis réapproprié le marché de la para-pharmacie
La peau est un organe sensible qui subit beaucoup de pression quotidien et qui par notre négligence dans notre manière de la traiter peut avoir des carences difficiles à gérer.
Pour cette nouvelle année qui s’annonce à grand pas, nous avons décidé de rencontrer une spécialiste dans le domaine afin de nous donner des conseils qui pourrait palier nos problèmes de peau afin de voir arriver 2020 avec une peau fraiche et rajeunie.
Nous avons donc rencontré Dr Lavodrama Maryse, pharmacien et représentante de la marque Phytomer, une marque de soins de la mer. Elle nous en dit plus sur la marque et sur les bonnes manières à adopter pour prendre soin de sa peau. Entretien.
Bonjour Docteur, nous sommes heureuses de vous rencontrer. Comment allez-vous ?
Je vais bien merci et je suis très honorée de rencontrer une blogueuse .Je n’en avais jamais rencontrée et je vous remercie pour cet entretien.
Pouvez-vous,-vous présenter à nos lectrices ?
Je suis Dr Lavodrama Maryse, Pharmacien de profession.
Après avoir exercé en tant que « Pharmacien », je me suis spécialisée en para-pharmacie parce que je me suis rendue compte que nous-mêmes les pharmaciens avions délaissé ce domaine. Très souvent, dans nos officines, on leur accorde une toute petite place. Alors j’ai décidé de me réapproprier le marché de la parapharmacie car c’est marché qui est vaste et inexploré.
Depuis février 2009, j’ai ma propre boutique de parapharmacie « PARASHOP’FLOR » où vous trouverais des produits de soins et d’hygiène corporelle.
Quel a été votre parcours scolaire et professionnel ?
Fille de diplomate et originaire de la Centrafrique, nous sommes arrivés en Côte d’Ivoire en 1974.J’avais 07 ans et j’ai fait tout mon parcours primaire en Côte d’ivoire et je suis tombée sous le charme de ce beau pays que malheureusement il fallait quitter car mon père a pris sa retraite très tôt.
J’ai dû repartir à Bangui pour y terminer mes études secondaires .Après mon bac, il me fallait choisir entre Dakar et la Côte d’ivoire .J’ai décidé de revenir en Côte d’Ivoire pour faire mes études en pharmacie. J’ai fini ma formation et soutenu en 1996.Après ma soutenance j’ai quitté la théorie pour la pratique oû j’ai fais des stages et des gardes et eu mon premier emploi. J’ai exercé en officine en tant que pharmacien environ 14 années ; pour moi, c’était une belle expérience qui m’a permis de comprendre que notre métier de pharmacien ne se limitait pas qu’au comptoir mais allait bien au-delà. Je voulais me spécialiser en biologie et être pharmacien biologiste ; j’ai reçu une bourse de l’OMS mais c’était une bourse avec une contrainte : celle de rentrer en Centrafrique et d’y travailler avant d’avoir accès à la bourse.
Mon père étant allé à la retraite trop tôt, les difficultés financières commençaient à se faire sentir et il fallait très rapidement prendre en charge mes frères. Alors j’ai dû renoncer à la bourse pour continuer mes études en Biologie et revenir en Côte d’Ivoire.
Pourquoi le choix de la pharmacie ?
Je ne saurais le dire, mais depuis la classe de troisième, je savais que je voulais faire de la pharmacie. Dieu merci, j’ai pu atteindre cet objectif de devenir Pharmacien.
En tant que femme, comment vous sentiez-vous dans ce domaine où généralement sont cooptés les hommes ?
J’étais très à l’aise en tant que femme pharmacien et je n’ai jamais eu de barrière quant à mon genre. Au contraire, mes autres collègues étaient très prévenants. Pour les clients, c’était plutôt sympa et ils voulaient même s’approprier leur « Pharmacien ».
Vous représentez la marque « Phytomer » en Côte d’Ivoire, pourquoi cette marque et pas une autre ?
Mon aventure a commencé quand j’ai décidé de faire exclusivement de la parapharmacie. En son temps, les produits de soins et d’hygiène corporelle importés étaient considérés comme des produits de luxe à cause des taxes douanières particulières qui leur étaient appliquées.
Dans l’exercice de mes fonctions, j’ai pu intégrer la chambre de commerce française. J’ai été approchée par une agence française afin de distribuer certains produits dont « Phytomer », qui me proposait des produits professionnels. C’était positif pour moi. Cela me donnait une plus grande visibilité afin d’étendre ma cible aux instituts et spa.
Un détail qui a retenu également mon attention, avec « Phytomer», le savoir-faire manuel est valorisé. En effet, les techniques manuelles sont en train d’être délaissées au détriment des soins à la machine. Ce qui est bien dommage.
J’ai décidé de prendre contact avec eux. A la suite de cette prise de contact, j’ai été invitée dans leurs locaux à Saint-Malo pour constater effectivement que la marque mettait l’accent sur les techniques manuelles et cela m’a permis de redécouvrir ce beau métier qu’est l’esthétique.
La marque « Phytomer », pouvons-nous en savoir plus ?
« Phytomer » a été créé depuis presque 50 ans par Jean Gédouin qui transforme la mer en soin de la peau pour mieux révéler la beauté des femmes et des hommes. Une beauté authentique, naturelle et vivante.
« Phytomer » est le pionnier en biotechnologies marines depuis trois générations. Destinée aux spas et aux instituts, la marque créée des produits professionnels pour des professionnels.
En quoi les produits« Phytomer » sont-ils différents des autres produits cosmétiques disponibles sur le marché ?
Les matières premières utilisées sont issues de la mer à savoir les algues, plantes et micro-organismes marins à fort potentiel dont l’un des éléments est l’Oligomer qui est la signature de la marque. C’est de l’eau mer désodé et séché et la poudre est utilisée dans tous les produits « Phytomer, qui est revitalisant, tonifiant et redonne vie à la peau».
Quelles sont les raisons qui pourraient pousser une femme africaine et principalement Ivoirienne à s’intéresser et à utiliser les produits « Phytomer » ?
Étant une entreprise familiale, certaines valeurs sont préservées comme utiliser des matières premières naturelles pour le bien-être de l’utilisateur de ces produits. Très pointue sur les recherches, depuis quatre ans que je travaille avec la marque, c’est la même équipe de 30 chercheurs qui est en place donc il y a une certaine crédibilité, une fiabilité.
« Phytomer » est adapté à la peau noire car ses produits sont à base de produits naturels.
Récemment, vous avez fait le lancement d’une nouvelle gamme dénommée « Vie Collection », quelle est la particularité de cette gamme ?
« Vie Collection » c’est pour faire écho à la médecine esthétique, c’est ce qu’on appelle dans notre jargon de la dermo cosmétique et aujourd’hui, « Phytomer » répond aux besoins de sa clientèle. Ce sont des soins anti-âge à base de peptides qui sont des protéines, collagènes, de l’acide hyaluronique. Il y a aussi de la vitamine C, la vitamine A dont le rétinol. C’est vraiment focus anti âge.
Chez « VIE Collection », nos chercheurs intègrent les actifs dermatologiques les plus puissants et les molécules à la pointe de la recherche anti-âge pour imaginer et créer les produits les plus efficaces contre le vieillissement cutané. Trouvez la solution la mieux adaptée à votre problématique anti-âge.
Que peut apporter cette nouvelle gamme aux femmes Ivoirienne ?
Première chose : il faut bannir l’idée que la peau noire est différente de la peau blanche ou métisse.
La seule différence, c’est la production en plus de la mélanine. Ce langage est purement marketing. Nous avons les mêmes couches de peaux. La peau noire est d’ailleurs plus résistante que la peau blanche mais présente également des inconvénients comme les acnés ou la dépigmentation.
Il faut aussi savoir que la nouvelle gamme ne vient pas pour effacer vos tâches mais plutôt pour atténuer les tâches brunes, donner plus de ténacité à la peau, exfolier la peau. Elle vient faire écho à la médecine esthétique comme mentionné plus haut..
Une femme avec un revenu moyen peut-elle s’offrir les gammes de chez « Phytomer » ?
Oui elle peut s’offrir la gamme Phytomer. En termes de rapport qualité prix, ce laboratoire offre le meilleur . Cela peut être relatif. On peut le trouver cher mais pour tout le bien que peuvent vous procurer les produits, je pense que toute femme avec un revenu moyen peut s’offrir la gamme.
Avez-vous des petites astuces ou routines beauté à nous partager ?
Pour avoir une peau saine, c’est très simple. Un geste, un seul réflexe : le démaquillage de la peau que vous vous maquilliez ou pas . Il faut prendre l’habitude de se démaquiller à cause de la transpiration et de l’air pollué, que notre peau subie.
Il faut le faire avec une vraie eau micellaire et pas avec de l’eau. L’eau ne nettoie pas à fond la peau.
Il faut laver la peau avec une crème lavante pour les peaux sèches et un gel sans savon pour les peaux grasses car le savon décape la peau, sèche la peau.
Après, cela dépend on peut utiliser une crème de nuit ou de jour mais le plus important est de se démaquiller et de laver son visage.
Votre mot de fin
J’ai redécouvert le monde professionnel de l’esthétique depuis que je le côtoie. J’ai remarqué que les jeunes filles qui le pratiquent se dévalorisent alors que c’est un métier très gratifiant.
J’aimerais donc faire comprendre qu’il y a pas de sot métier .On peut à tout moment libérer notre potentiel, notre leadership à travers ce que l’on fait mais à la seule condition d’aimer ce que l’on fait.Le conseil que je peux donner à ses jeunes filles qui ont choisi de faire de l’esthétique, c ’est de se valoriser, de se réconcilier avec leur métier afin qu’elles puissent s’épanouir ; il faut aimer son métier .Et si elles aiment leur métier elles pourront faire des choses extraordinaires !
En tant que femme, nous devons prendre soin de notre peau. En outre, durant cet entretien, le Dr Lavodrama invite celles qui ont décidé de faire des traitements de la peau un métier, de le faire avec passion et abnégation. Elle nous dit aussi qu’il y a pas de sot métier et qu’il faut aimer ce que l’on fait et avec passion.
C’est un beau métier d’être esthéticienne alors ne vous négligez plus. Si vous avez choisi ce métier, il est noble alors donnez-vous à fond.
En espérant que cet entretien vous a fait du bien, je vous souhaite une bonne et heureuse année 2020.
Crédit photo : Esprit Magazine