Le 08 mars, journée internationale des droits des femmes, est souvent marquée par des discours, des défilés et des actions de solidarité. Les femmes portent fièrement leur pagne coloré, symbole de culture et d’unité. Mais une fois les célébrations terminées, qu’en est-il des femmes qui, au quotidien, sont confrontées à des violences souvent invisibilisées ?
Nous n’avons rien contre le pagne, mais…
Le pagne, bien qu’emblématique, ne suffit pas à masquer la réalité des violences systémiques. Si la lutte pour l’égalité des genres est mise en avant ce jour-là, il est légitime de se demander : “Et après ?” Quelles mesures concrètes sont mises en place pour soutenir les femmes victimes de violences, trop souvent réduites à des chiffres ou à des anecdotes ?
Au-delà des symboles, il est impératif d’agir pour mettre fin à ces abus et repenser les structures qui les entretiennent.
Alors, que fait-on des violences que beaucoup de femmes subissent dans l’ombre, violences encore largement minimisées dans nos sociétés ?
Toutes les 10 minutes, une femme est tuée.
Violences physiques
Les violences physiques envers les femmes restent l’une des formes les plus visibles de maltraitance, mais elles sont trop souvent minimisées. Les coups, les blessures, les agressions sexuelles et les meurtres dits “passionnels” sont parfois banalisés, comme s’ils étaient inévitables ou justifiés.
Pourtant, ces violences laissent des séquelles profondes sur le corps et l’esprit des victimes. Trop de femmes souffrent en silence, souvent par peur de l’impunité de leurs agresseurs ou du manque de soutien social et judiciaire.
Solution : Les autorités doivent renforcer les mécanismes de dénonciation, garantir des peines plus sévères pour les auteurs de violences et offrir un soutien psychologique réel aux victimes, notamment à travers des centres d’écoute et d’accompagnement adaptés.
Violences psychologiques et émotionnelles
Les violences psychologiques,souvent invisibles, peuvent être aussi dévastatrices que les violences physiques. Insultes, menaces, manipulation, contrôle excessif : ces comportements érodent lentement l’estime de soi des femmes. Beaucoup de victimes ne reconnaissent pas ces violences en raison de la normalisation du contrôle dans certaines relations. Ce phénomène touche aussi bien les femmes dans les milieux familiaux que professionnels.
Solution : Il est crucial d’encourager les femmes à reconnaître et à dénoncer ces violences. Les entreprises doivent adopter des politiques strictes contre le harcèlement au travail, et les relations abusives doivent être dénoncées, même si elles ne laissent pas de traces physiques visibles.
Violences économiques
Les violences économiques touchent des milliers de femmes à travers le monde. Cela inclut le contrôle des finances familiales, l’empêchement d’accéder à un emploi, l’obligation de dépendre financièrement de leur partenaire, ou encore l’exploitation dans des environnements de travail précaires. Ces violences sont souvent difficiles à détecter, car elles se dissimulent derrière des mécanismes de domination qui semblent “normaux”.
Solution : Pour lutter contre ces abus, il faut promouvoir l’autonomie financière des femmes, notamment par un meilleur accès à l’éducation et à des opportunités professionnelles égales. Les politiques publiques doivent encourager l’entrepreneuriat féminin et soutenir les femmes en situation de précarité économique.
Violences sexuelles
Les violences sexuelles, qu’elles surviennent dans le cadre du mariage, du travail ou dans l’espace public, sont encore largement minimisées dans de nombreuses sociétés. Trop souvent, ces violences sont attribuées à la tenue ou au comportement des victimes. Le harcèlement de rue,les viols conjugaux et le viol dans les relations de pouvoir sont des crimes qui, bien que largement répandus, sont parfois sous-estimés ou ignorés.
Solution : La lutte contre les violences sexuelles doit passer par une réévaluation des lois sur le consentement, la formation des forces de l’ordre pour traiter ces affaires avec la plus grande rigueur,ainsi qu’un soutien renforcé pour les victimes, notamment à travers une prise en charge médicale et psychologique adaptée.
Violences symboliques et culturelles
Les violences symboliques, telles que la réduction de la femme à son rôle traditionnel de mère et d’épouse, ou la stigmatisation des femmes qui ne se conforment pas aux normes sociales, sont des violences trop souvent invisibilisées. Par exemple, la culture du viol ou la valorisation de comportements sexistes dans les médias contribuent à perpétuer des stéréotypes et à diminuer la dignité des femmes. La société ne doit plus permettre que ces violences persistent en ignorant leur impact réel.
Solution : Il est essentiel de repenser la manière dont les médias et la culture influencent les perceptions de la femme. Les gouvernements et les organisations doivent encourager une représentation positive et égalitaire des femmes dans les films, les séries et les publicités, tout en sensibilisant le public aux violences culturelles.
Et après le 08 mars ?
Le 08 mars est un jour pour rappeler l’importance de la lutte pour les droits des femmes, mais le vrai travail commence après cette journée. Chaque femme doit pouvoir vivre sans avoir à subir de violences. Cela passe par l’engagement des gouvernements, des entreprises, des institutions et de la société civile dans la mise en œuvre de politiques publiques concrètes pour protéger les femmes.
Il est crucial que les actions menées ne soient pas seulement des gestes ponctuels, mais un véritable engagement à long terme. Chaque voix compte, et chaque action qu’elle soit individuelle ou collective peut faire la différence. L’heure est à la solidarité active, à l’éducation des jeunes générations et à la mise en place de mécanismes juridiques qui garantissent aux femmes une vie sans violence.
Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation

La lutte contre les violences faites aux femmes ne se limite pas à une journée de sensibilisation ; elle nécessite un travail constant pour affronter ces violences souvent minimisées.
L’engagement pour l’égalité des genres et la fin de la violence à l’égard des femmes doit être un combat quotidien. Le pagne que nous portons le 8 mars symbolise notre force et notre unité, mais il est aussi un rappel que les femmes méritent bien plus que des paroles et des symboles : elles méritent des actions concrètes pour mettre fin à toutes les formes de violences dont elles sont victimes.
Franchement, l’article est complet .Merci .